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Histoire du Land art

 

          Les premières œuvres de Land art sont apparues dans les années 1960 aux États-Unis puis en Europe, parallèlement aux premiers courants écologiques politiques et scientifiques mettant en cause une société matérialiste et consumériste plaçant l’homme au centre de l’univers.

          Au cours de l’urbanisation progressive, les créations artistiques se sont principalement élaborées au sein d’un milieu bâti de plus en plus socialisé ; les temples, les églises, les demeures seigneuriales sont restés les lieux d’accueil privilégiés pour la présentation des sculptures, fresques et peintures avant l’apparition des collections privées et des musées à partir du 18°sc.

          Les artistes du Land art ont donc manifesté leur volonté de sortir du milieu contraignant des musées et des galeries dont la présentation muséographique leur semblait trop formelle, tout en s’affranchissant des circuits financiers artistiques aléatoires de l’establishment.

          Pour les artistes du Land art, les milieux naturels offrent l’opportunité d’un nouveau lieu de création conceptuel au sein d’un site à l’identité prégnante.
          Les premières œuvres de Land art, « Earthwork », ont été créées dans de vastes espaces souvent désertiques de l’Amérique du Nord particulièrement bien adaptés à la création d’œuvres magistrales (Robert Schmitson, Jim Denevan, Michael Heizer, Richard Long). Le plus souvent minimalistes, elles s’apparentent parfois par leur dimension spirituelle ou cosmologique 

 

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à des sculptures ancestrales telles que, dolmens, statuaires, tracés symboliques 

          Parallèlement sont apparues des créations artistiques plus éphémères, d’ordre poétique et intimiste, laissant peu d’empreinte dans le paysage grâce à l’utilisation d’éléments non manufacturés issus directement de la nature (Andy Goldsworthy, Nils Udo, Cornelia Konrads). Elles ont toutefois coexisté avec des œuvres monumentales recourant elles aussi à des matériaux exclusivement naturels. (Giuliano Mauri, Patrick Degourthy, Nicolais Polissky).
  Puis d'autres artistes influencés par l'essor des « installations muséographiques se sont mis à utiliser des matériaux manufacturés tels que textiles, verre, bois débité offrant ainsi des registres plus variés (Edith Meusnier, Dale Chihuly, Mirielle Fulpius).
          D’autres types d’œuvres se situent parfois à la frontière du Land art et de la sculpture ;elles ont été créées en harmonie avec un paysage prédéterminé. De volumétrie souvent imposante, elles ne peuvent s'intégrer dans les murs clos d'un musée.( Jean Tinguely, Niki de Saint Phalle, Mauro,Staccioli).
           Les créations sont parfois du à des architectes ou des urban designers et sont installées au sein de de vastes parcs ( Jean Dubuffet, Anish Kapoor, Yu Kongjian).

    Les frontières du Land art s’avèrent donc difficiles à appréhender et dépendent de la densité des liens qui unissent l’œuvre à son contexte naturel.

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